En tant qu'expat' en Haiti, je circule surtout en voiture. Et, comme l'indique la chanson "Ayiti, ti peyi blokis", les embouteillages sont monnaie courantes (il n'y a qu'en juin 2010, lors d'un match impliquant le Bresil, que j'ai vu des rues vides, mais alors absolument vides!!!)
Grâce aux embouteillages, j'ai plein de temps pour observer ce qui se passe dans la rue, et croyez-moi, il s'en passe des choses!
Tout d'abord, il y a du monde: les marchandes qui vendent fruits, légumes, pâtes, bouillon cubes, articles de ménages, vêtements de seconde main (ça s'appelle "pèpè" ici, et ils habillent beaucoup de monde). Les vendeurs de médicament, de cartes de téléphone, les cireurs de chaussure, les orfèvres... Avec tout ça, les piétons doivent se frayer un chemin et ce n'est pas évident car là où il n'y a pas de vendeur, c'est qu'il n'y a pas de trottoir!
La rue que j'emprunte pour aller au travail est très utilisée par les pousseurs de brouette. Les pousseurs de brouette doivent se frayer un chemin entre les piétons et les voitures. Et puis bien sûr, il y a les fameux tap-tap, ou sorte de minibus locaux qui s'arrêtent très souvent pour laisser monter ou descendre leurs passagers.
Ce que j'aime également beaucoup observer ce sont les peintures tout au long des murs. En Haiti, pas d'enseignes sophistiquées ou de néons bling bling, mais une nuée d'artistes qui dessinent aussi joliment que possible ce qui se cache derrière le mur en question: barbier, garderie, épicerie, bric-à-brac... Allez, en voici une sélection:
Vue sur le mur de la garderie "les petits tournesols"
Aguicheuse... celle-ci annonce un salon de beauté
Vu à côté d'une épicerie, de la pub pour...
Et voilà pour aujourd'hui. En vous souhaitant plein d'inspiration!