Aujourd’hui ce sera un billet d’humeur… j’en ai besoin ! Inspireeeeez, expireeeez, c’est la prof de yoga qui parle à elle-même, haha !
Ici tout le monde dit tout le temps « si bondye vle » : A demain si bondye vle, a lundi si bondye vle, le mois prochain si bondye vle… au début c’est amusant, et puis, petit à petit, arggggh, ça prend tout son sens !
Avec toutes ces urgences, tous ces événements plus ou moins imprévu, on passe son temps à plannifier, annuler, déplacer, replanifier… Oooooommmmm….
Chaque matin, on regarde par la fenêtre avant d’aller au bureau et on se dit : est-ce que les écoliers vont à l’école ? (c’est un signe, s’ils restent à la maison mieux vaut rester également). On observe la quantité de trafic, on s’appelle entre collègue, et puis, courageusement, on se lance sur les routes ou alors… on annule tout.
C’est ainsi qu'un de mes grands suspens de la semaine est : vais-je arriver à décoller de Port-au-Prince? Ou vais-je finir par me déplacer jusqu’à Santo Domingo?
Comme vous pouvez le voir, c’est intéressant, très vivant, très intense. Ici le plan plon-plon tous-les-jours pareille ça n’existe pas. C’est au jour le jour. Haaaaaaa, je suis sûr que vous m’enviez tous !
D’ailleurs, vous ne savez pas la quantité d’événements qui ont été annulés la semaine dernière, même moi je ne sais pas.
Ce qui met encore plus de piment c’est que comme me disait un collègue, ici, c’est 80% à la rumeur, 20% aux faits. Par exemple, hier soir, c’était : peut-être ils vont annoncer les résultats demain matin. Ce matin c’était : peut-être ils vont annoncer les résultats mercredi. Mais tout bien confirmer, non, ce sera ni aujourd’hui ni demain. Donc, on regarde par la fenêtre et… Si Bondye Vle !